Patti Smith: écrire et chanter

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Corps de plane

« nous sommes arrivés dans cette région tout à fait par accident. il n’y a pas eu de suspense renversant; nous avons simplement dérivé puis atterri. sur du sable. notre vaisseau a coulé très vite sans un bruit. les autres ont enlevé leurs chaussures? je n’en avais point et je suis partie devant, seule. mes compagnons ont choisi une autre route vers l’aventure et je ne les ai  jamais revus. j’étais étrangère, seule, sans inquiétudes ni regrets. nous avions atterri comme un rêve et je laissais donc le futur se déployer comme les pétales d’une fleur séduisante et sinistre… »

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Il est surprenant aujourd’hui de voir un chanteur de musique populaire écrire un livre. Je veux dire écrire un « vrai » livre. Ni une biographie, ni une commande, ni un livre écrit par un autre. Pas un livre de circonstance. Mais un livre qui vienne de son tréfonds.

Dans les années soixante-dix, c’était d’autres temps où l’on rêvait de la lune sans doute et de biens d’autres choses encore. Les menaces du monde étaient ce qu’elles étaient. Étaient-elles pires que celles d’aujourd’hui? Étaient-elles plus légères?

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Se souvient-on que quelques-unes des « idoles » d’alors (c’est le terme que l’on employait il me semble) écrivaient de « vrais » livres?

Leonard Cohen nous a donné « Mort d’un séducteur », Jim Morrison « Seigneurs et nouvelles créatures » et « Une prière américaine et autres écrits. »

L’un des personnages les plus extraordinaires, extravagants, inventifs, créatifs, hors toute norme et dont la musique demeure encore aujourd’hui d’une étourdissante fortune, la chanteuse Patti Smith a écrit des poèmes toujours insolites dans une sorte de recueil intitulé « Babel » (éditions Christian Bourgois).

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Pour Patti Smith, écrire, chanter, à cette époque parce que l’époque était ainsi, s’adonner à des substances étrangères, à la sexualité, à la joie, à la souffrance, à la peine, à l’enchantement, tout cela c’est tout un. C’est vivre.

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Écrire et chanter de la musique « rock », c’est « tout un »: voici qui peut sembler malgré tout ce que l’on entend, ce que l’on pense, encore un mystère. Rares sont les musiciens qui écrivent. Quand on chante une chanson, par les mots et par la musique on dit quelque chose. Mais d’une autre manière que lorsqu’on l’écrit.

Pourtant -et c’est là le mystère- quand on écrit quelque chose dans un livre, quand on chante, c’est toujours la même chose qui se dit.

Si on le dit parce que c’est ce que l’on a à dire, ce que l’on doit dire et que personne d’autre ne pourra jamais dire…

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Rue des guides

« ceux qui ont souffert comprennent la souffrance et donc tendent la main. la tempête qui déchire blesse et rend aussi fertile. bénie soit l’herbe et les herbes et le buisson d’épines et de lumière… »

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Et, en fin, quelques minutes avec Patti Smith en un seul « clic »:

http://www.deezer.com/listen-974471



Pierre Reverdy: la poésie et les chemins de la pensée

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(photographie Robert Mappelthrope)

 « La poésie n’est pas dans les choses – à la manière où la couleur et l’odeur sont dans la rose et en émanent- elle est dans l’homme, uniquement et c’est lui qui en charge les choses, en s’en servant pour s’exprimer. Elle est un besoin et une faculté, une nécessité de la condition de l’homme – l’une des plus déterminantes de son destin. Elle est une propriété de sentir et un mode de penser. » (Pierre Reverdy « La fonction poétique », janvier 1948)

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(Pierre Reverdy par Modigliani)

On a pour habitude d’opposer la poésie et la pensée quand l’une serait un art, une activité esthétique, et l’autre un travail de la raison et du savoir, de la connaissance. Et que leurs mondes seraient irrémédiablement différents, voire opposés.

« La région d’un déploiement d’un dialogue entre la poésie et la pensée ne peut être éclairée, atteinte et pensée qu’à une allure lente et patiente. Qui voudrait de nos jours prétendre séjourner familièrement aussi bien dans la nature véritable de la poésie que dans celle de la pensée? »

(Martin Heidegger « Pourquoi des poètes? » 1962)

Concevoir la pensée et le savoir, la connaissance qui en découlent comme antagonistes de la poésie c’est se tromper sur ce qu’est le monde, la connaissance et sur nous-mêmes. C’est faire de la pensée et de la science des activités pratiques à finalité toujours utiles. C’est faire du positivisme sans le savoir, la plupart du temps.

A quoi servent donc les poètes?

Devraient-ils servir? Devraient-ils être asservis? Plus ou moins que les penseurs, les chercheurs?

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(Pierre Reverdy)

Les poètes sont tous ceux (écrivains, musiciens, peintres, etc…) qui mettent dans le monde une part d’invention qui permet de le décrire au plus profond, qui permet de le changer, qui nous montrent, plus profondément encore, plus essentiellement, que ce que nous sommes nous ne le sommes pas du fait du monde. Mais de nous-mêmes.

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(Photographie M Arcens)

L’or du temps

Une main fermée sur le vent. Les cinq doigts plissant la lumière – elle tient la pièce d’or ardente qui l’éclaire.

On cherche le destin au sens de la raison. Le reste est mieux caché au coin de la maison et dans les replis de la tête, de la bouche qui souriait derrière les barreaux qui gardent la fenêtre.

Chef d’oeuvre vide qui roulait, actif dans l’infini et le temps qui s’arrête.

Un rayon de soleil déchire la nuée – mais l’ombre de l’oubli est déjà toute prête.

(Pierre Reverdy « La liberté des mers » 1960)

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(photographie M Arcens)

La « poésie » nous renvoie toujours à un apparaître originel: elle nous fait sentir, percevoir, connaître cet apparaître.

Et elle nous dit davantage encore: elle nous dit que cet apparaître ne vient pas du monde extérieur, mais qu’il est une révélation, une connaissance « absolue », une connaissance de soi, le soi et la vie comme connaissance.

Ce que nous dit la poésie c’est que la pensée n’est pas son opposé: que l’une et l’autre sont chemins de connaissance. Qu’il ne faut pas confondre ce qui fonde cette connaissance, (qu’on le découvre, qu’on le connaisse par chemin de la pensée ou par le chemin de la poésie) avec l’objet ultérieur de celle-ci; objet qui ne peut qu’être ultérieur.

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La seule différence entre la pensée et la poésie c’est que la première s’est transmuée plus visiblement dans toutes sortes de directions et de savoirs, toutes sortes de « sciences » ayant chacune leurs objets propres.

Si l’on prend garde toutefois à distinguer la pensée des savoirs qui s’érigent en sciences, « exactes » ou non, alors il n’est pas certain que l’on doive opposer poésie et pensée.

L’une et l’autre, si l’on veut bien y prendre garde, ne sont possibles que parce que nous sommes sans recours.

Sans recours au monde.

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(Pierre Reverdy par Picasso)

A « allure lente et patiente », nous devons malgré tout, en faire l’épreuve constante.

Que ce soit ce qui nous fonde, nous-mêmes comme nous-mêmes et par nous-mêmes, qui est ce que la poésie nous dit, Pierre Reverdy en a fait toute son oeuvre. Et cela il n’a jamais voulu le dire: il a voulu que, partageant son poème, ce soit chacun d’entre nous qui en soit en quelque sorte l’écrivain…

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Pierre Reverdy est ce poète qui a provoqué la poésie: il nous permet d’être émus tout en évitant, avec constance, de reproduire son émotion à lui.

La poésie de Reverdy, en ce sens, est don total. 

 



Frank Burty Haviland: ce peintre à l’art moderne…

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(portrait de son épouse Joséphine Laporta par Frank Burty Haviland)

 

 

Frank Burty Haviland est un peintre dont la « trace » dans l’histoire de l’art contemporain est mineure.

Elle semble mineure.

Il est né à Limoges en 1886. Il est disparu en 1971 à Perpignan. Il repose à Céret.

Frank Burty Haviland est un peintre dont le talent doit être perçu avec attention.

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(Frank Burty Haviland)

Il sut par exemple, mieux que quiconque, faire voir ce qui ne s’aperçoit pas.

Il fut, très tôt, cubiste.

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(portrait de Joséphine 1903)

Il était, peut-être avant bien d’autres, entouré de masques africains.

Quand il peignit tout de bleu l’un de ses plus grands tableaux, il amena au premier plan cette couleur qui était celle des montagnes des Albères et que l’on voyait au loin. Que l’on peignait au loin. Qu’il rendit toute proche. La nature tout entière, les arbres, les feuilles que nous touchons, qui sont là à côté du personnage sur la terrasse des « Capucins » à Céret, sont bleus. Tout est comme bleu.

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(Les « Célestins »)

Frank Burty Haviland voyait des choses que d’autres ne voyaient pas. Il voyait ce que d’autres ne pouvaient imaginer. Comme cet arbre qui se déploie dans l’espace, qui occupe l’espace, non seulement celui du tableau, mais qui devient cet espace, qui fait l’espace lui-même, cet arbre qui nous montre ce qu’être est. Cet arbre que Frank Burty peint tout en fleurs roses quand tout le reste du tableau, tout le reste du paysage est accablé du froid de l’hiver.

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(Déodat de Séverac à Céret)

C’est sans doute de la même manière, pour la même raison, que très tôt, Frank Burty Haviland côtoya Picasso, Braque, Gris, Jacob, Modigliani.

C’est son professeur de piano Ricardo Vines qui lui fit rencontrer le compositeur Déodat de Séverac et par lui Manuel Martinez Hugué (autrement nommé « Manolo »).

Et Manolo qui était à Céret, qui était l’ami de Picasso… Tout le monde se retrouva à Céret.

Qu’André Salmon nomma « Mecque »; la « Mecque du cubisme », dit-il.

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Et Dieu -le dieu des artistes, bien sûr-, Dieu seul sait véritablement le rôle que joua Frank Burty Haviland pour aider Picasso, Braque et beaucoup d’autres.

Sans Frank Burty Haviland l’art moderne n’aurait sans doute pas été tout à fait ce qu’il fut! Picasso lui doit beaucoup.

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(une dédicace de Picasso)

Il le lui dit, le lui témoigna.

Mais le sait-on? Et, plus encore veut-on le dire? Veut-on même le penser?

Frank Burty Haviland, avec Pierre Brune créa le Musée d’art moderne de Céret.

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Il persuada Picasso et beaucoup d’autres de donner quelques-unes de leurs œuvres. Picasso ce fut plus de cinquante.

Aujourd’hui encore, plus que jamais le musée de Céret fait vivre l’art moderne. Et aussi l’art contemporain. Il est, en façade, l’œuvre d’Antoni Tapies. Miro y fit une exposition inoubliable. Ses œuvres comme celles de tant d’autres y habitent.

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(Pierre Brune et sa femme Miette)

En 2007 et 2008 le musée a acquis soixante toiles, plus de six cents dessins, pastels, aquarelles, gravures signés Frank Burty qui en fut son conservateur de 1956 à 1961. Après Pierre Brune.

Avant Joséphine Matamoros qui en assure la vitalité depuis près de vingt-cinq ans.

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(Joséphine Matamoros, conservateur du Musée de Céret « recevant » Chagall)

Et qui a organisé une rétrospective Frank Burty Haviland  (5 décembre 2009/31 mai 2010.)

La mémoire qui est dûe à Frank Burty, à l’homme, à l’artiste, au « visionnaire » de l’art ne faiblira plus.

Il y a parfois des artistes que l’on perçoit aujourd’hui comme « mineurs » mais dont la place, le rôle, furent majeurs.

On peut ici écouter Déodat de Séverac qui n’est ni Debussy, ni Ravel.

Mais ses « Baigneuses au soleil » sont un moment sans oubli.

http://www.musicme.com/Deodat-De-Severac/albums/Baigneuses-Au-Soleil—Cerdana—Sous-Les-Lauriers-Roses—Les-Naiades-Et-Le-Faune-Ind-3760005565436.html

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(les « Baigneuses »)

Les principales sources iconographiques et d’information contenues dans cet article proviennent du Musée de Céret et de son site internet.

 



La musique avec les mots: « Blues » ou la poésie d’Alain Gerber

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« Et puis les mots qui sont restés en arrière de nos souffles, les beaux mots du silence, alors que nous étions cachés par terre derrière les carcasses des vieilles choses, derrière le soir qui tombe, environnés d’une poussière d’or, si lente, dans l’ancienne grange que personne s’était même pas donné la peine de brûler. » 

Les mots du silence: ce sont aussi ces mots-là qui font la musique de la littérature. Ce sont ces mots qui font, avec de la musique du roman. C’est ici, ici-même, que la musique fait, avec ses mots, avec des mots, les romans, la poésie, toute la littérature.

C’est ainsi que cela se passe quand cela vient de l’arrière de nos souffles: que ce soit des mots, des phrases, des paragraphes ou des chapitres entiers. Ou que ce soit des notes, des chants, des accords, des désaccords, des harmonies, des plaintes, des joies, des pleurs.

C’est ainsi que cela se passe quand la littérature vient du tréfonds. Alors, la musique et elle, sont indistinctes.

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Pour un roman qui exprime, fait ressentir la naissance de cette musique que l’on appelle le « blues », il y a là comme une « évidence ». Mais enfin, que celle-ci (cette évidence) soit dans notre lecture à chacune des pages, à chacun des mots, c’est quand même autre chose: une sorte d’exploit. Une évidence et un exploit en même temps: c’est, ou un oxymore ou une contradiction.

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A moins que ce soit l’oeuvre dont ne sait trop quel mystère.

Sans doute celui qui se cache au coeur de « ces livres où l’on dit au moyen des mots ce que les mots sont incapables de dire ».

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Il y a dans « Blues », le dernier roman d’Alain Gerber (éditions Fayard), l’histoire des esclaves, la formidable histoire du « chemin de fer souterrain » d’Harriet Trubman, la guerre de sécession, l’abolition et ce qui s’en suivit. Ou peut-être ce qui ne s’en suivit pas. Il y a des amours, des peines, des joies et même quelques rires. Il y a des morts, des morts violentes, des bagarres, des ivrognes, des bagnes effroyables, des lumières au matin qui éblouissent déjà.

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(photographie M Arcens)

Il y a dans « Blues » cette souffrance à l’origine de la musique. 

On lit et on entend ainsi cette plainte:

« De mon harmonica je ne tirais plus que des accents mélancoliques. Ils nourrissaient ma souffrance, pourtant je n’avais aucun autre moyen de la supporter. »

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Il y a dans « Blues » des scènes haletantes, vécues de l’intérieur, mais que l’on aperçoit, quand on les découvre dans le silence de la lecture, comme des scènes de cinéma, de grand écran dans une salle obscure.

C’est ainsi que l’on vit, comme si on le vivait nous-mêmes, la naissance du kazoo, la création de « Midnight special », d’ « Abilene », de « John Henry », jusqu’à Mamie Smith et l’enregistrement du premier blues. Et bien d’autres faits « historiques ».

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(Mamie Smith)

Mais l’essentiel n’est pas là. On pourrait bien nous écrire « l’histoire du blues » que nous ne saurions pas pour autant de quoi il s’agit.

Ici à chaque instant on comprend. Mieux: on sait, on vit, on vibre.

« Le blues, il s’agit pas de faire semblant…Quand on est en train de rendre l’âme, on s’applique! C’est ce qui marine tout au fond du puits, tout là-bas dans le noir, qui doit sortir de toi. »

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Pourtant tous les blues ne sont pas tristes. Et « Blues » est le contraire d’un livre empreint de tristesse .

« Tous n’étaient pas tristes, pourtant, mais tous s’étaient enivrés avec le vin de la tristesse. S’ils étaient gais, ils étaient gais comme un homme saoul qui vient d’avoir une mauvaise journée. Tous avaient perdu quelque chose.. »

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Ce livre-là est une formidable aventure: le récit de cette aventure, mais plus, mais bien davantage, il est comme l’aventure elle-même!

Parce que l’écriture est comme portée par la vie, par le langage et les sentiments, par les événements. Parce que, à chaque page, c’est comme si l’écriture de ce roman « racontait des choses qui nous étaient arrivées et des choses qui, hélas, nous arriveraient pas, mais qu’on aurait tellement aimées. Oh! des toutes petites choses, comme une nouvelle mule au printemps. »

« Je suis convaincu qu’il existe une relation étroite entre la musique et la littérature. Malheureusement, j’ignore laquelle. L’homme qui mettra le doigt dessus méritera qu’on dresse son effigie devant le Capitole, mon cher Silas! » s’exclame l’officier d’un régiment de « couleur » parti en découdre avec les Indiens en s’adressant à l’un des personnages du roman, un ancien esclave.

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Et c’est en rythme, par le rythme que l’on découvre « Blues ».

« Le rythme est une sorcellerie. Sans lui, la musique n’entrerait en nous que par les oreilles. Ou peut-être par les pensées, telle une chose qu’on rêve mais qui n’existe pas vraiment. Grâce au rythme elle pénètre tout notre corps. »

C’est ainsi que font la musique et la littérature. La poésie est ainsi.

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(photographie M Arcens)

Et en échos quelques six ou sept minutes de blues, version Duke Ellington et Johnny Hodges en cliquant ici:

http://www.deezer.com/listen-2269191  (« Weary blues »)

Et aussi Blind Lemon Jefferson (« Match box blues »):

http://www.deezer.com/listen-3013012

Ou encore Robert Johnson par qui (presque) tout est arrivé (« Malted milk »)

http://www.deezer.com/listen-4593324

(Les citations de cet article sont toutes extraites de « Blues », le livre d’Alain Gerber. Editions Fayard)



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