En apparence ou la nudité du monde

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En apparence

Elle danse, là-bas sur l’herbe fraîche du jardin.

Elle danse ici, sur les feuilles légères, devant sa maison.

Elle boit seulement le souffle du vin. Et jamais à la coupe.

Dans mon rêve je ne la vois pas, mais je la suis : un papillon vole au-dessus de son épaule.

 

Les mots maintenant, sont emportés par le vent.

Sur l’impossible nuage toute ma certitude est bâtie. Tel est mon désir, ma volonté : je pâlis au seul nom de cette ville oubliée.

Dans l’inclémence de l’hiver une lumière m’aperçoit au fond de mon regard.

Elle danse et elle m’inonde, elle te remplit et déborde aussi.

Tout ceci n’est qu’un rêve. Mais je suis ce rêve, endormi, éveillé.

J’ai à vous dire cette merveille qui est merveille : dont nul ne se moque. Sauf dans ce monde peut-être.

« J’irai bien, elle et moi, dans une île de la mer… »,

Pour épitaphe commune, ces quelques mots dérobés aux larmes du sommeil.

Les yeux fermés je vois désormais comme la nudité du monde et l’innocence de tes larmes.

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Avec  WB Yeats



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