Le « sorcier souffleur »: « Bu, Bud, Bird, Mingus, Martial et autres fauteurs de trouble » par Alain Gerber

 

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Certains disent qu’il est un magicien de l’écriture, une sorte d’écrivain comme on n’en fait si peu. D’autres pensent que c’est un musicien et que son instrument ce sont des mots, des syllabes ou davantage des images qui auraient pris la forme de phrases et de paragraphes, chacune ayant sa mélodie, son harmonie et son rythme.

Tout ceci est vrai, à n’en pas douter. Mais peut-être est-il aussi quelque chose d’autre, quelque chose de plus. A lire « Bu, Bud, Bird, Mingus, Martial et autres fauteurs de trouble » qu’il vient de publier aux éditions Alter Ego, Alain Gerber apparaît plus que jamais comme un « souffleur ».

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Serait-ce qu’il nous soufflerait à l’oreille des mots qui ne seraient qu’à lui, dont il nous ferait les destinataires électifs ? Sans aucun doute. Mais un authentique « souffleur » est beaucoup plus que cela. C’est quelqu’un de rare, l’un de ceux qui ont du ciel le don de vous donner à vous, à chaque instant lorsqu’il vous parle, le souffle qui pourrait vous manquer. Ou bien encore mieux, un nouveau souffle, un nouvel élan. Un « souffleur » digne de ce nom est quelqu’un qui vous enflamme, qui vous donne quelque chose comme sa propre vitalité, qui vous offre un peu plus de vie.

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A lire « Bu, Bud etc… », on sait qu’un de ces êtres étranges, de ceux que l’on ne découvre pas au coin de quelque rue du village littéraire, musical, artistique de toute sorte, un de ceux qui, tout en tombant du ciel et d’un ailleurs que l’on ne soupçonnait pas, vous offre tout d’eux-mêmes, étant ainsi plus familiers pour vous que vos meilleurs amis, on sait qu’Alain Gerber est l’un d’entre eux et que la chance, votre chance d’être son lecteur, est bel et bien avec vous.

562876_296905960385962_100001996808753_671071_202796398_sA rêver avec ces chroniques, ces portraits, ces poèmes en prose ou presque en rimes, on est plus riche à chaque phrase, non parce qu’on aurait pu en faire notre « profit », mais parce qu’on est plus heureux, emporté par quelque chose qui nous fait faire quelques pas de plus,. Quelques-uns de ces pas qui, tout en nous laissant souvent immobiles, nous font voir des paysages inouïs, que nous découvrons les yeux, le cœur et l’âme aussi, tous, grands ouverts. Il nous semble alors avoir fait de merveilleux voyages dans des contrées jusqu’ici insoupçonnées.

 

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Alain Gerber est un bien l’un de ces « sorciers souffleurs », lui aussi « fauteur de trouble », lui aussi engendrant en nous dans tous ses textes des étincelles, de ces lumières qui font vivre et aimer, sans lesquelles il n’y aurait pas de désir, pas d’amour non plus. Car c’est ainsi que nous aimons la musique, les musiciens et aussi la vie tout entière. Mais Alain Gerber est un « souffleur » bien différent de tous les autres. Parce que dans chaque regard qu’il porte ici sur les musiciens, parfois même sur une couleur (le « bleu », évidemment), un producteur (Jean-Jacques Pussiau), les amateurs de musique, les instruments, il est à l’évidence plus que d’autres un « souffleur » d’âmes et de corps enfiévrés, de passions, de douceurs, de peurs, d’effrois, de tempêtes et de cieux aussi clairs et paisibles que le sourire d’un enfant. Cela dépend de son humeur à lui. Et un peu de la nôtre aussi. Voici un « souffleur » dont on perçoit à peine qu’il nous dit quelque chose au creux de l’oreille, dont on entend pourtant la musique à chaque battement du cœur, le sien et le nôtre qui, tous les deux ensemble, vont de pair et ne se quittent plus. C’est un ami qui, dans son souffle et dans chacune de ses respirations, donne tout, tout de sa vie, de ses sentiments, de sa passion, que ce soit le jour éclatant de soleil ou bien que ce soit la nuit la  plus profonde, peu lui importe. Ce qui compte pour lui et alors ce qui devient vital pour nous, c’est que nous sommes emportés, transformés, métamorphosés et qu’au bout du compte, au bout de ce voyage pourtant sans fin, nous sommes encore davantage nous-mêmes. Et que donc cela ne s’arrête pas. Que cela ne peut s’arrêter. Jamais.

 

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