« En suivant Michel Henry » par Roland Vaschalde

Voici un livre qui ne dérobe rien. Qui ne cache à ses lecteurs aucun de ses préalables et surtout pas celui d’un attachement indéfectible à la pensée du philosophe Michel Henry (1922-2002).
Si celui-ci est l’auteur d’une œuvre qu’il faut dire à la fois considérable et surtout éminente en ce sens qu’elle a ouvert dès son origine (« L’essence de la manifestation » paraît pour la première fois en 1963 PUF) des perspectives aussi nouvelles que radicales, il est aussi un romancier reconnu (« L’amour les yeux fermés » obtient le prix Renaudot en 1976)
On aura sans doute noté ici que cette année est celle du centenaire de la naissance de Michel Henry et qu’elle est aussi celle de la vingtième commémoration de sa disparition.
Voici donc un livre – celui que Roland Vaschalde vient de signer aux éditions de L’Harmattan – intitulé « Suivant Michel Henry » et qui est donc une façon certainement magistrale de célébrer une pensée toujours vivante et d’une richesse inépuisable tout en donnant l’occasion de retrouver, en cette année mémorielle, une part de l’homme, du professeur, de l’ami que Michel Henry fut pour ceux qui ont eu la chance de le rencontrer. Un ami soucieux, attentif, précieux.

9782343253671b

Mais surtout « Suivant Michel Henry » – il faut le souligner – n’est pas que cela. C’est un livre qui, sans doute, « suit » la pensée du philosophe, comme peut-être Roland Vaschalde le suivait sur les sentiers du Languedoc qu’ils parcouraient souvent tous les deux. Mais, il faut se rendre aussi à cette évidence, ou plutôt il faut s’en réjouir car c’est là l’un de ses intérêts majeurs, il le « poursuit » au sens où il le prolonge.

« Suivant Michel Henry » est un livre marquant en ceci notamment qu’il ouvre des voies qui, tout en étant particulièrement fidèles dans leur développement à la pensée d’Henry, ne sont le plus souvent pas celles explorées par le philosophe.

Michel Henry (1990)

Qu’on en juge par quelques-uns des thèmes abordés ici. Ainsi : « Guérir », « L’inconscient et la thérapie », « les troubles psychiques », la pensée japonaise, celle du Zen, « la pensée hébraïque », « la Genèse » et aussi un inénarrable sketch du regretté Fernand Raynaud. C’est dire combien Roland Vaschalde a dans ce livre emprunté des sentiers parfois escarpés, dominant des paysages nouveaux, combien réjouissants et ouvrant de nouveaux horizons.

On ne s’attardera pas sur le contenu de ces textes car c’est à chacun d’éprouver la possibilité, l’opportunité plutôt, d’en faire la découverte.
On dira seulement qu’ils sont enchanteurs et que, notamment, certaines analyses que l’on pourrait dire étymologiques, linguistiques, dans lesquelles assurément l’auteur excelle vraiment, semblent tellement évidentes que celui-ci nous entraîne sans peine sur ces chemins de traverse qui, s’ils mènent quelque part, c’est assurément dans la clarté de la pensée.

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