Alain Lévêque : « A la rencontre »

Alain Lévêque :

 

« Carnets et notes sur des artistes, 2003-2020″ c’est ainsi qu’est sous-titré le livre d’Alain Lévêque qui paraît aux éditions L’Atelier Contemporain.
C’est là une définition à la fois si modeste et si juste de cet ouvrage dont le titre principal est « A la rencontre », livre, carnets ou notes donc, qui nous conduisent non seulement vers les œuvres de Lucy Vines, de Farhad Ostovani, Anne-Marie Jaccottet, Mantegna, Yves Lévêque et Gérard de Palézieux, mais aussi, par notre lecture, notre écoute, vers l’auteur lui-même.

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Il y a dans ces carnets et notes, une approche délicate, attentionnée et attentive, pas à pas le plus souvent, même s’il ne s’agit aucunement de progression mais plutôt d’une marche lente, qui dès le début, ou plutôt dès l’origine, aurait déjà atteint son but. Sans aucun doute parce qu’il y a dans le travail d’Alain Lévêque une sincérité qui l’anime à chaque instant, sentiment qu’il partage, ou plutôt donne en partage devrait-on préciser, à ses lectrices et lecteurs qui se trouvent de ce fait comme en présence des peintres comme de leurs œuvres.

Dans son texte consacré à Mantegna Alain Lévêque écrit ceci : « L’art esquisse, à mes yeux, ce pays d’une adhésion plus claire à notre condition. Ce pays, sans doute n’existe-t-il que dans l’art – là seulement advient-il parfois, terre pressentie, terre abordée. Victoire de la vie, de l’amour de la vie finie sur la pensée négative de la « mort », qui tient la réalité sous son pouvoir séparateur. »

Ce n’est cependant pas d’une « esthétique » ou d’une théorie sur l’art dont il s’agit. Plutôt peut-être ici d’une pensée, plus proche de la poésie et donc de l’art, de la peinture bien sûr.
C’est à une sorte de parcours, de cheminement attentif et confiant, que cette « rencontre » nous invite. Surtout, n’hésitons pas à partager ces instants comme quelques-uns de notre propre existence.

Pour finir, rappelons-nous que cette année, le même éditeur publiera l’ensemble des écrits d’Alain Lévêque consacrés au magnifique Pierre Bonnard.

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« Géricault, généalogie de la peinture » par Jérôme Thélot

 

 

Théodore Géricault (1791-1824) est un peintre universellement connu pour son « Radeau de la Méduse » (1818-1819).
Cependant il n’est pas certain que, selon le jugement d’une opinion très courante, il fasse partie des plus célèbres et des plus admirés des peintres français.

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On pourrait dire sans trop se tromper que l’œuvre de Géricault soit aussi reconnue qu’elle le mériterait.

Le livre que vient de publier Jérôme Thélot, « Géricault, généalogie de la peinture » (éditions L’Atelier Contemporain) nous dit pourtant toute l’importance de cette œuvre. Bien plus, il nous dit en quoi elle est essentielle.

De façon magistrale Jérôme Thélot ne se contente pas de définir en quoi la peinture de Géricault serait admirable, par exemple par sa technique, par sa manière, voire même par le choix de ses sujets. Ce qui serait déjà tout à fait passionnant sans doute.

Il nous dit plus certainement que Géricault manifeste dans sa peinture, dans chacun de ses tableaux, mais aussi dans chaque dessin, dans chaque esquisse, l’origine-même de la peinture. On pourrait dire, sans se tromper profondément, sans se tromper du tout peut-être même, que Géricault est ce peintre qui, plus que tout autre sans doute, dans chacun de ses sujets, fait voir et comprendre ce qu’est toute peinture, comment elle est possible, comment et en quoi elle advient. Un tableau de Géricault dit avant tout, en même temps que ce qu’il montre, la création elle-même : il en fait ou il en est peut-être la généalogie elle-même.

Mais il y a davantage encore dans ce livre, bien davantage. Là est sa valeur irremplaçable.

Jérôme Thélot nous montre de façon absolument lumineuse en quoi Théodore Géricault est le peintre de la condition humaine. Non pas de telle ou telle condition humaine, celle du naufragé, du soldat, du pauvre ou de l’égaré, mais la condition de tout homme. Il y a chez Géricault une dimension philosophique, sans les concepts, sans les mots, sans les discours, sans les théories. Cela fait assurément de ce peintre un très grand peintre.
Et, comme ce livre le dit, l’explicite, le montre de façon évidente, brillante, de telle sorte qu’à chaque page on espère la suivante, qu’à chaque paragraphe on se trouve déjà au suivant, on peut dire assurément qu’il s’agit aussi d’un grand livre.

Désormais, la plupart d’entre-nous ne regarderons plus (et ne garderons plus dans leurs mémoires) « Le Radeau de la Méduse »1 de la même manière. Mais surtout, grâce au peintre et à l’auteur nous en saurons désormais bien davantage sur nous-mêmes.

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Ci-dessus quelques-uns des tableaux commentés par Jérôme Thélot : « Cuirassier blessé quittant le feu » 1814, « Officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant »  1812, « Portrait de Laure Bro » 1818-1820, « Le monomane du vol » 1818-1819, « Portrait d’un carabinier en buste avec son cheval » 1812-1814. « Portrait de noir » (1812-1814)

1Jérôme Thélot avait publié en 2013 aux éditions Manucius « Géricault, le Radeau de la Méduse, le sublime et son double »



Avant Hopper: Vilhelm Hammerstoi

 

 

 

L’article consacré ici même à deux « précurseurs » français d’Edward Hopper, Valloton et Borgeaud, doit être complété par ces quelques images « empruntées » au grand peintre danois Vilhelm Hammerstoi (1864-1916), relativement méconnu en France.

Si la palette d’Hammerstoi n’est pas celle de Hopper, les sujets en sont proches et dans une certaine mesure ils disent des choses voisines et évoquent des rêves analogues. Comme Valloton et Borgeaud il est évident que Hammerstoi était emprunt de culture « réformiste ».

 

 

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Dans la lumière d’Edward Hopper: « La maison d’Hannah et autres fictions »

 

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Marshall’s house 1932

 

La maison d’Hannah est un livre composé de vingt fictions inspirées par vingt tableaux d’Edward Hopper comme autant d’ « histoires » inventées par l’auteur, au-delà des personnages et des paysages de ces toiles.

 

Malgré ce qu’ils montrent, ce qu’ils représentent, les tableaux de Hopper nous en disent beaucoup plus que ce qu’ils semblent nous faire voir. C’est pourquoi ils provoquent de façon si saisissante l’imaginaire de chacun d’entre nous.

Dans la lumière d'Edward Hopper:

Et, si ces « histoires » ne sont pas vraiment celles du peintre, elles sont cependant celles d’un spectateur qui, grâce à lui, invente de nouveaux mondes, parfois obscurs mais toujours épris de lumière, et qui tente de les offrir à son tour au lecteur comme des univers à partager.

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La maison d’Hannah et autres fictions est désormais disponible aux éditions Alter Ego. Si nécessaire on peut le commander directement à l’éditeur 3, rue Elie Danflous 66400 Céret en joignant un chèque de 18,50 €.

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La première présentation de ce livre par Michel Arcens aura lieu le 13 juin à 11h au Musée d’Art Moderne de Céret (Pyrénées-Orientales) avec le pianiste Fabrice Panayot et l’écrivain et journaliste Serge Bonnery, puis le 18 juin à 18h à la librairie Torcatis, rue Mailly à Perpignan. Le lendemain à 20h au cinéma « Castillet » à Perpignan, sera projeté à l’occasion de la parution de ce livre le film de Gustav Deutsch « Shirley, un voyage dans la peinture d’Edward Hopper ».

(La maison d’Hannah est signé par l’auteur de ce blog.)

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